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Agriculture 2014
Comme en 2012, l'automne 2013 a été pluvieux, avec 150 mm pour le seul mois d'Octobre. Les surfaces
de céréales emblavées ont donc été limitées, surtout dans les terres légères, rapidement impraticables dans
ces conditions-là. Un sursaut de beau temps en Décembre a permis à certains de cultiver les terres les plus
saines. Le gros du travail s'est donc retrouvé décalé au printemps, avec beaucoup de semis de tournesol,
maïs, ou autres millets…. Suivant la qualité des terres et la météo encore capricieuse, sèche en Avril et
humide en Mai, les semis se sont étalés sur 3 mois.
Avec un printemps humide, les céréales d'hiver n'ont pas manqué d'eau pour bien pousser et mûrir. Les
rendements sont corrects dans l'ensemble, légèrement inférieurs aux moyennes. Pareil pour les cultures
printanières, les pluies de l'été ont permis une croissance régulière, surtout pour les maïs, généralement
très gourmands en eau. L'arrière-saison, plutôt chaude, a contribué à récolter une grande majorité des cul-
tures dans des bonnes conditions, même tardivement. Des rendements intéressants, surtout pour les maïs
non-irrigués. En revanche, les cours de vente ne sont pas au plus haut, pour l'ensemble des cultures, à
cause de phénomènes mondiaux qui nous dépassent réellement !!
Concernant les vignes, un débourrement assez précoce a été suivi d'un printemps agréable mais pas très
chaud. Tout se passait globalement bien, quand le temps tropical de la Pentecôte, chaud et humide, a en-
traîné une forte attaque de mildiou, la principale maladie cryptogamique touchant la vigne. A partir de là,
il a plu presque toutes les semaines et ce tout l'été , il a donc fallu traiter très souvent pour protéger la ré-
colte. Le beau temps est revenu en Septembre, avec des températures estivales, un été indien qui dura au
moins deux mois. Ces conditions agréables nous ont permis de vendanger sereinement, des beaux raisins
riches en sucres, à partir du 15 Septembre.
La qualité est présente mais les rendements sont un peu faibles, sur le même niveau que 2013, car il y a
eu des pertes à cause d'une légère coulure et du mildiou. Comme l'an passé, les stocks ne sont pas à leur
niveau normal, la demande reste supérieure à l'offre, les cours ont donc naturellement augmenté. En espé-
rant qu'ils ne s'enflamment pas, pour ne pas dégringoler dès la première grosse récolte. Pourtant encore
jeune vigneron malgré mes 20 ans d'expérience, j'ai déjà vécu le phénomène au moins 2 fois.
Espérons que 2015 nous apporte une belle récolte, autant chez les céréaliers que les viticulteurs, de
quoi vivre sereinement du métier que l'on aime temps...
Thierry GOSSEAUME
